Au clair de la lune...

Depuis la nuit des temps, ce mystérieux astre fascine et effraie des générations entières. La lune serait responsable de phénomènes inexpliqués, Accouchements prématurés et beaucoup plus nombreux, insomnies, cheveux qui poussent plus vite, enfants surexcités, sans compter les loups garous et autres créatures effrayantes.

De nos jours, les nuits de pleine lune sont attendues avec inquiétude dans les maternités par crainte d'une affluence de naissances. Certains salons de coiffure sont même ouverts ces nuits-là attendant une clientèle désireuse de voir la magie opérer.

Selon une vieille légende, certaines personnes mettraient cinq minutes de plus à s'endormir qu'en temps normal. D'autres attendraient même ces nuits de pleine lune pour jardiner car cela aurait un impact sur la qualité des produits récoltés. Depuis le Moyen-âge, la légende des loups garous est très répandue : des hommes se transformeraient en bêtes mangeuses d'humains.

Heureusement, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles. D'après plusieurs études, la lune n'aurait aucun effet sur les êtres humains. Plus la peine de se lever à quatre heures du matin pour vérifier que la métamorphose n'a pas eu lieu, même si, à cette heure-ci, personne n'a encore vraiment figure humaine!!!

« La Lune, qui est le caprice même, regarda par la fenêtre pendant que tu dormais dans ton berceau, et se dit: "Cette enfant me plaît." » (Charles Baudelaire)

Ce soir...

Ce soir, je suis profondément choquée, attristée, révoltée. Choquée par cette horreur, par un tel manque d'humanité, par un acte de monstruosité. Attristée car je pense aux victimes, à leurs familles. Car personne ne peut s'octroyer le droit d'ôter la vie à qui que ce soit. Car elle est trop courte, trop précieuse. Révoltée car mon pays est touché. Car on veut éteindre nos valeurs, nos principes, notre bonheur, ce que nous sommes. Ce soir, de nombreuses personnes ont perdu un frère, une sœur, une fille, un père, une meilleure amie… Je prie pour eux car, au fond, cela nous touche tous. Car ça aurait pu être moi, un ami, un parent… Les yeux mouillés, la boule au ventre, la gorge nouée, Ce soir, je suis dans l'incompréhension, dans la colère. Pourquoi ? Que vous avaient-ils fait ? Au nom de quoi ? Sûrement pas de la religion. Prétexte. En colère contre ces monstres. Ils n'avaient pas le droit, ils ne devraient pas exister. Mais aussi en colère contre l'indifférence de certains, par la stupidité d'autres. Ce soir, je n'ai pas le cœur à m'amuser, je me promets de ne pas oublier. Mais je n'ai pas peur, ils ne nous enlèveront pas notre joie de vivre, notre envie de nous amuser. Prendre un verre au bar, aller à un spectacle, nous balader un jour ensoleillé… Voilà notre unité. Ce soir, je suis touchée par la solidarité de la France, du monde entier. Ce soir, nous prenons conscience que nous sommes en guerre, celle que nous avons étudiée. Sous une autre forme, certes, peut-être même pire. Jamais je n'aurais pensé la vivre. Jamais je n'aurais pensé que mon avenir, mes projets, ma vie ou celle de mes proches puissent partir en fumée du jour au lendemain. Je n'ai pas assez de mots pour décrire mon ressenti, mais j'ai besoin d'exprimer ma peine, ma colère, mon étonnement. Car jamais je ne me suis trouvée dans cet état. Alors ce soir, je prie pour ma famille, pour mon pays, pour que cette violence s'arrête, pour la paix. Ce soir, je suis en deuil avec la France.

Amandine Jardin

Réflexion : On ne naît pas terroriste...

Aucun parent, quelles que soient ses racines, sa culture, ses convictions, ne désire que ses enfants se métamorphosent en barbares sanguinaires. Il n'y a pas de gens bien, ni de gens mauvais mais des âmes perdues qui font leurs propres choix. Peut-on néanmoins anticiper cette épidémie qu'est la radicalisation terroriste? Tout d'abord, parents comme enseignants ont le devoir d'apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge la tolérance sous toutes ses formes et aussi d'accepter que les enfants soient tous différents. Parents, enseignants, éducateurs devraient prendre le temps de ne pas stigmatiser les enfants qui vont à l'encontre de ce que la société attend d'eux en les mettant dans des cases. De nombreuses personnes susceptibles de se radicaliser ont commencé par décrocher au niveau scolaire, suite à des difficultés d'intégration, et par le manque de valorisation de la part des adultes. Ces jeunes en manque de repères sont fragilisés et dans l'incapacité de se projeter dans l'avenir, ce qui les amènent à se marginaliser et à rechercher la reconnaissance en commettant de petits délits, parfois suivis d'un séjour en prison, "l'école du crime" où les plus faibles sont manipulés par les plus forts qui les reconvertissent à leurs idéaux. Il faut que l'éducation Nationale donne plus de moyens aux enseignants/ éducateurs sociaux pour s'occuper des enfants au cas par cas et que chaque citoyen soit plus ouvert et tolérant pour empêcher les enfants de se perdre dans la société. Il faut soigner le mal à la source. Dylan Skiffington