« Une part de nous tous »

âmes d'artistes, d'ici ou d'ailleurs. Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un bref voyage dans le temps. L'espace d'un instant telle une impression. Un poème survolé par un mystère, voire un attachement. Jeune inconnu nostalgique, naviguant entre les vices du passé, du présent et du futur. Un chemin de traverse, surplombé parfois d'obscurité, par son unité. Attaché à la boussole de chaque destin qui nous désigne différents points cardinaux.Un chemin parfois, bien plus égaré, qu'on ne le voudrait.

     Photo Emilie Vicente

Voilà mon interprétation du poème qui suit, écrit par un élève de notre lycée. Peut-être le connaissez-vous ? Lui avez-vous déjà parlé, ou l'avez-vous croisé ? Son anonymat laisse libre cours à vos réflexions et à votre imagination. Je vous souhaite maintenant un agréable voyage dans vos souvenirs...

ADIEU ...

J'étais encore marmot quand je l'ai connue, j'faisais encore pipi au lit, c'est vous dire! Elle m'a tant donné, bien plus que j'aurais voulu, Elle disait " si le temps nous sépare qu'il en soit ainsi, mais avance dans la vie ». J' me souviens, j' me prenais pour Victor Hugo, Je voulais la rejoindre, demain, dès l'Aube. J'ai grandi à ses côtés dans les bons et les mauvais moments, Quand le soir je sautais, ou pleurais, dans les bras de maman. Je t'appréciais mais toi tu m'aimais, tu voulais me voir mais moi je ne voulais pas, Et les disputes commencèrent. Le petit que t'as connu était presque un jeune adulte. Je me suis renfermé car le petit et le grand à l'intérieur de moi se livraient une  lutte, mais personne ne prenait le dessus. J'ai donc navigué sans savoir sur quelle terre j'allais accoster. Aussi grand est l'inconnu, la vie n'est pas des moindres : Nombreux sont les choix , nombreux sont les échecs mais nombreuses sont les victoires. Alors je me suis laissé quatre ans avant de me séparer de tes bras. La nuit porte conseil à qui réfléchit le jour ! Alors j'ai devancé mes esprits à l'aurore pour accepter sa cour, Me revoilà pour trois ans à son chevet. Lointaine est l'époque des blagues puériles, sans poivre et sel… A ce jour les enfants d'hier sont devenus matures. Est-ce arrivé trop tôt ? Ou trop tard ? Tout dépend des cas, Certains le matin se noient encore dans leur lait alors que le matin leurs aînés se réveillent au déca. J'ai continué avec elle ; croyez-moi ! La quitter je ne l'ai pas voulu. Mais la pensée de cet homme " le bonheur est parfois caché dans l'inconnu » m'a convaincu. Après quatorze ans de vie commune , tu es devenu mon idole. Mais je dois te faire mes adieux, le cœur lourd, les yeux rouges. Je te dis au revoir, l'éCOLE.

D'un anonyme

J'espère que le voyage que nous vous avons fait partager lors de ce court instant vous a été agréable.

Emilie VICENTE